L’Association catholique de la santé du Manitoba (ACSM) a pour objectif d’aider les personnes âgées de notre province à se sentir mieux intégrées, mieux soignées et mieux connectées. Le projet pilote Social Bridges vise à lutter contre la solitude et l’isolement des personnes âgées, mais Gladys Hrabi, directrice générale de l’ACSM, considère que le projet va bien au-delà du soutien aux personnes âgées.
« Il s’agit d’aider chacun à faire partie d’une solution », explique-t-elle. « Je souhaite vraiment que ce projet soit intergénérationnel; qu’il permette aux jeunes et aux personnes de tous âges d’entrer en contact avec d’autres. Les jeunes peuvent profiter de la sagesse de l’expérience vécue, et peut-être qu’ils peuvent aider avec la technologie, par exemple. Les adultes plus âgés bénéficieront de la compagnie et de la connexion, parce que chacun d’entre nous peut trouver un sens et un but à sa vie grâce à une connexion. Nous pouvons nous aider les uns les autres – c’est une véritable passerelle. »
Mme Hrabi est ouverte à toute forme de rapprochement dans la pratique, qu’il s’agisse d’encourager le bénévolat dans les foyers de soins personnels, de créer des groupes ou des activités, ou encore de trouver d’autres moyens d’impliquer les organisations.
Au début du projet, il est prévu d’organiser des ateliers sur la solitude et la connexion, de rencontrer des groupes de personnes âgées et de s’informer sur le contexte général afin de redécouvrir les solutions qui fonctionnent déjà. « Nous organiserons un premier atelier le 16 octobre pour inviter les gens à réfléchir à ce que nous pouvons créer ensemble, ici, dans nos communautés », explique Mme Hrabi. « Nous avons deux poètes qui font des lectures dans des maisons de soins personnels et un musicien qui favorise les connexions par la chanson. Ils participeront à l’atelier pour partager leurs expériences, puis nous explorerons des idées. Que pouvons-nous faire d’autre ? Quels autres projets pouvons-nous créer ? »
Le projet Social Bridges comporte également un volet de connexion avec la communauté. Mme Hrabi, qui occupe son poste depuis moins d’un an, est encouragée par le nombre d’organisations et de groupes qui tentent de trouver des moyens de réduire l’isolement des personnes âgées, mais elle voit aussi des opportunités.
« Même au sein de l’ACSM, nous avons un programme pour les aidants, afin de les aider à prendre soin d’eux-mêmes, mais peu de gens le connaissent », explique Mme Hrabi. « Je me suis demandé combien d’autres projets de ce genre sont en cours dans la ville sans que nous le sachions…? »
Elle s’efforce de mettre en relation des groupes et des experts afin de créer un mouvement collaboratif de bénévoles et d’organisateurs. « Nous avons tant à apprendre les uns des autres », poursuit Mme Hrabi. La semaine dernière, j’ai découvert la « prescription sociale », qui consiste à prescrire aux personnes âgées une promenade dans la nature ou près de leur milieu de vie, ou d’élaborer un plan avec une personne de leur entourage. J’ai appris cela que parce que j’ai parlé à un collègue qui m’en a fait part. Je sais que nous pouvons aller plus loin ensemble, si nous unissons nos efforts. »
Hrabi souligne que l’ACSM est une fervente défenseure d’une meilleure qualité de vie pour les personnes âgées, mais elle ne peut pas faire de la sensibilisation sans entreprendre des actions pour supporter ses revendications. « Il ne suffit pas que de parler aux gouvernements et aux bailleurs de fonds, nous devons être ceux qui trouvent les moyens d’atteindre les gens et de les aider. Ce projet pilote est notre point de départ, mais nous ne nous arrêterons pas là. Il y a beaucoup d’autres choses à venir. »
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