Le 27 septembre, de midi à 14 h, Marymound a tenu un événement intitulé « Vers la réconciliation : Célébrons nos 110 ans ». Pour souligner cet anniversaire, Marymound reconnaît son passé, son présent et son futur.
« Alors que nous célébrons ces longues années de services à la communauté, je réfléchis aux propos de l’ex-sénateur Murray Sinclair : D’où viens-je? Où vais-je? Pourquoi suis-je ici? Qui suis-je? », soutient Nancy Parker, directrice générale de Marymound. Ces questions sont pertinentes pour Marymound, à titre d’organisme, afin de faire vivre la mission et le legs des Sœurs du Bon Pasteur, mais aussi afin de reconnaître l’époque dans laquelle nous nous trouvons. Nous en sommes à reconnaître les torts perpétrés par le colonialisme envers les peuples autochtones. Nous explorons les manières d’assurer un espace sécuritaire pour les personnes autochtones et non-autochtones ».
Durant la cérémonie, Marymound a reconnu le travail des Sœurs fondatrices, mais a présenté des excuses pour les torts que l’Église catholique et les institutions coloniales ont causés. Grâce à l’aînée en résidence, l’Aînée Louise, Marymound a renommé sa chapelle, noojimowinan abiwin, pour en faire une salle de guérison. L’objectif d’une salle de guérison est d’offrir une guérison au corps et à l’esprit. Il s’agit d’un exemple concret du parcours vers la réconciliation de l’organisme, afin de créer un espace culturellement approprié pour les jeunes autochtones qui transigent par l’organisme. Il y a aussi eu une cérémonie pour planter un arbre. Le peuplier représente un nouveau départ.

« Le Réseau Compassion Network s’inspire beaucoup de Marymound, qui est une véritable source de connaissances pour nous », affirme Daniel Lussier, président-directeur général du Réseau Compassion Network. « La création d’un espace sécuritaire est la première étape dans l’établissement d’un environnement permettant de soutenir ceux dans le besoin. Je félicite Marymound pour tous leurs efforts. Ils nous aident à comprendre et envisager le travail qu’il nous reste à faire et son importance ».
Les événements de la dernière année partout au Canada ont ajouté de l’importance à cette cérémonie. « Lorsque nous planifions cette cérémonie en janvier dernier, nous ignorions que la vérité et la réconciliation dominerait l’espace public », affirme Nancy Parker. À quelques mois de la cérémonie, des centaines de tombes anonymes d’enfants ont été retrouvées sur les sites des anciens pensionnats pour les autochtones au Canada. Quelques semaines avant la cérémonie, le Canada a nommé le 30 septembre comme étant la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation. À quelques jours de la cérémonie, les Évêques catholiques du Canada ont publié une déclaration pour présenter leurs excuses aux peuples autochtones du Canada. « C’était le destin », affirme Nancy Parker. « Notre cérémonie, ce jour-là, devait avoir lieu ».