Daniel St-Vincent, Gestionnaire expérience des résidents, explique:
« Notre priorité comme organisme, c’était de mettre en place des mécanismes pour permettre aux familles de communiquer avec les résidents. On a invité toutes les familles d’Actionmarguerite à
participer à des visites virtuelles.
« Ça a été un soulagement pour elles de pouvoir voir leurs proches et de constater qu’ils allaient bien et étaient bien soignés. Il y a eu des moments très touchants, émotifs. Faciliter ces visites a occupé presque la totalité du temps du personnel du secteur récréatif et des travailleuses sociales jusqu’à la Fête des Mères.
« On a aussi mis en place sur les trois sites des visites à la fenêtre. Selon l’état cognitif du résident ou de la résidente, c’est parfois mieux pour eux. Et les familles ont été encouragées à envoyer des
photos avec des messages par courriel pour la Fête des Mères, et on les a imprimées puis portées et lues aux résidentes. Ensuite, on les a affichées dans leurs chambres. C’était vraiment mignon!
« Par ailleurs, on a dû annuler toutes les messes, les activités en grand groupe et les visites de l’Orchestre symphonique de Winnipeg ou autres. C’est beaucoup de changement pour tout le monde.
« Pour les messes, on avait installé des caméras dans la chapelle à Saint-Vital sans savoir que la pandémie arrivait. Elles nous ont été bien utiles! On avait aussi cette technologie disponible à Saint-Joseph, mais pas à Saint-Boniface, où les intervenants spirituels ont organisé des petits regroupements de prière quand c’était possible, avec la distanciation sociale requise.
« Depuis la Fête des Mères, notre objectif a été de trouver un équilibre entre les visites virtuelles et la reprise d’activités en petits groupes, avec tous les protocoles nécessaires établis par la Province. Tout est à inventer. C’est vraiment un travail d’équipe. »
Au cours de l’été, alors que de nouveaux protocoles ont été mis en œuvre par Shared Health, les visites ont changé pour permettre des interactions à l’intérieur, ce qui a été utile pour certains résidents qui ont de la difficulté à entendre, par exemple. L’équipe d’Actionmarguerite continue de s’adapter aux changements à mesure qu’ils surviennent, dans l’espoir de pouvoir rassembler les familles et les résidents en toute sécurité aussi souvent que possible.
Charlotte Hébert, fille d’une résidente, explique:
« Tout le personnel a été extraordinaire depuis le début. Ils ont fait toute sortes d’efforts pour garder une connexion entre les résidents et leurs familles. Ils se promenaient avec toutes les tablettes pour que les résidents puissent faire des Skypes. Ils ont appelé toutes les familles pour établir une grille horaire, afin que tous les résidents aient la chance de faire une connexion avec leurs proches.
« Chez nous, on est trois enfants sur quatre à avoir essayé ça, mais ma mère ne comprend pas le
médium. Elle ne sait pas quoi faire avec. On a aussi essayé le téléphone : ma mère était derrière une
fenêtre avec une préposée et un téléphone. Nous étions dehors, de l’autre côté de la fenêtre, à notre
téléphone.
« Mais ça n’a pas très bien été car elle n’entend et ne voit pas bien, et elle ne comprenait pas
pourquoi je ne pouvais pas rentrer pour la voir. Ça l’a beaucoup angoissée. C’était déchirant pour moi.
« J’ai quand même beaucoup apprécié que cette possibilité soit offerte, et aussi de voir que ma mère avait été faite vraiment belle par la préposée. J’ai pu voir qu’ils s’en occupaient bien! Et pour la Fête des Mères, Actionmarguerite a offert aux familles d’envoyer par courriel des photos et des messages qu’ils pourraient imprimer et remettre aux résidentes.
« C’est vraiment incroyable et touchant tout le travail que le personnel a fait, dans tous les domaines, pour prendre soin de leurs résidents. Et quand j’appelle, on me rappelle d’habitude le même jour. Je me sens très épaulée. Actionmarguerite a été au-delà de toutes mes attentes.