Un héritage de soutien et de bienfaisance

29 février, 2024 | Initiatives et projets

La congrégation des Sœurs du Sauveur était un petit groupe de religieuses voué à soutenir le village de Notre-Dames-de-Lourdes, au Manitoba, et ses environs, à partir de 1895. En 2006, le Réseau Compassion Network a pris en charge la gestion d’un fonds de dotation créé par ces religieuses, à leur demande, pour pouvoir continuer à aider les Manitobains. Depuis, le fonds a pris de l’ampleur et ses contributions ont évolué pour répondre aux besoins de nos collectivités.

« Lorsqu’on nous a confié le fonds, beaucoup de petits dons étaient versés à des projets et à des organismes », se souvient Robert Lafrenière, chef des finances au Réseau Compassion Network. « Nous avons déterminé que la meilleure façon d’avoir un impact consistait à accorder des dons plus importants, jusqu’à 10 000 $ par an, à des organisations qui s’engagent à répondre à des besoins non comblés. »

Siloam Mission, une organisation située dans le quartier de la bourse de Winnipeg, veut y éliminer l’itinérance chronique et s’attèle de diverses façons à atteindre cet objectif.

« Beaucoup de gens dans la communauté nous considèrent comme une soupe populaire ou un refuge, mais nos services sont beaucoup plus larges que cela », déclare Darren Nodrick, directeur du développement à Siloam Mission. « Nous offrons des repas, de l’hébergement, des vêtements et des services de santé, même pour les gens qui n’ont pas de carte d’assurance maladie. Pour bon nombre de personnes, c’est la seule façon d’obtenir des soins médicaux. Il y a un sentiment de communauté et d’appartenance ici. Les gens que nous servons n’ont pas ce sentiment tout le temps, et ici nous faisons de notre mieux pour le provenir. »

Le Fonds des Sœurs du Sauveur a versé plus de 60 000 $ à Siloam Mission au cours des dernières années, et M. Nodrick affirme que chaque cent compte. « Nous assistons à une situation sans précédent », admet-il. « Nous avons augmenté de 100 % le nombre de repas servis dans la dernière année. Les besoins sont plus grands que jamais, en particulier avec l’augmentation radicale du nombre de réfugiés qui arrivent au pays. »

Sonia Grmela, directrice générale de Chez Rachel, une organisation à but non lucratif qui offre un refuge pour les femmes et les enfants touchés par la violence familiale, est également reconnaissante du soutien obtenu grâce au fonds. « Nous accueillons et soutenons jusqu’à cinq familles à la fois, qui restent avec nous pendant un an ou un an et demi, selon leur situation », explique-t-elle. « Nous avons un financement de base qui aide à couvrir le logement et les besoins fondamentaux, mais des dons comme ceux-ci font toute la différence dans la vie de ces familles. »

Les mères et les enfants peuvent trouver la sécurité et un certain confort loin de leur situation familiale difficile, mais ils se heurtent tout de même à de nombreux obstacles. « Par exemple, nous venons de célébrer la Saint-Valentin… », poursuit Mme Grmela. « Les femmes nous disent que c’est une journée difficile pour elles, puisqu’elles ont été touchées par la violence conjugale. Cette année, nous avons commandé des sushis et leur avons offert des forfaits pour des soins personnels. Les enfants ont reçu un peu de chocolat et un jouet. C’est un beau geste, mais c’est avant tout une confirmation pour ces familles que quelqu’un prend soin d’elles et veut les soutenir. »

Le financement accordé à l’organisme Chez Rachel contribuera aussi à la création d’un jardin communautaire, à l’organisation de camps d’été pour les enfants et à embellir d’autres moments importants de la vie que beaucoup de personnes tiennent pour acquis. « Il ne s’agit pas d’un simple cadeau monétaire; c’est un rappel de l’appartenance qu’on ces femmes et leurs enfants au sein de la communauté qui confirme qu’ils n’ont pas été oubliés. Ce soutien est aussi important que l’argent en tant que tel. »

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