Sara Riel publiera un rapport portant sur les résultats de ses programmes de soutien en santé mentale, intitulé Outcomes that Matter ou un bilan qui compte. On y retrouve les résultats des programmes qui desservent ceux dans le besoin et comment évaluer leur succès. « Nous demandons aux participants de nous donner de la rétroaction depuis un bon moment, mais nous voulions nous assurer de bien les interpréter », explique David Stewart, gestionnaire des services en santé mentale à Sara Riel. « Nous avons fait appel à Inquiry Minded Consulting, des consultants qui nous a aidé à mettre en mots les questions qui nous permettraient d’identifier le progrès accompli ».
Par exemple, l’énoncé « J’ai assez d’argent » n’est pas une donnée utile à recueillir pour Sara Riel, car nous n’offrons pas de services liés à l’emploi.
« En bout de ligne, nous avons identifié quatre secteurs importants à évaluer : le chemin vers soi, vers le bien-être, vers l’espoir et vers l’émancipation », poursuit David Stewart. Les énoncés permettent d’identifier le progrès des participants, ce qui permet au personnel de Sara Riel, ainsi qu’aux participants, de savoir quels secteurs requièrent encore des services.
« Si notre objectif est de réunir un participant avec ses membres de la famille mais que ses résultats sont en baisse, nous ralentirons le processus », explique David Stewart. « Ou bien, nous suggérerons de ralentir la quête d’émancipation au profit du bien-être. Il faut que les gens se sentent bien avant de pouvoir avancer ».
Sara Riel utilise ces indicateurs depuis neuf mois et voit des résultats positifs. « C’est incroyable de voir qu’après six mois, les gens commencent à se sentir en contrôle. Je ne m’y serais pas attendu. Après neuf mois, ils expriment leurs besoins. J’ai hâte de voir ce qu’il adviendra après douze mois! » avoue David Stewart.
David Stewart soutient que la création de ces nouveaux indicateurs a mené à des discussions fort intéressantes au sein de l’équipe de Sara Riel. « Nous nous sommes questionnés à savoir ce que nous offrions comme services afin de permettre aux participants de développer leur sens du soi », poursuit-il. « Quels sont les outils, les fiches qu’on utilise ? C’est bien d’aider les gens, mais nous créons maintenant un guide clair et précis sur la manière de se développer ».
Le rapport permettra aussi d’identifier les prochains objectifs de financement et projets. « Nous souhaitons que les gens puissent savoir ce que nous faisons et les données obtenues nous permettent maintenant de mieux le définir et c’est motivant », conclut David Stewart. « Nous pouvons les présenter au public et aux bailleurs de fonds pour prouver que nous faisons une différence ».