John Leggat a été le président-directeur général de St.Amant au cours des dix dernières années et, à l’approche de son départ à la retraite en juin 2022, il n’a pas besoin de réfléchir bien longtemps lorsqu’on lui demande ce dont il est le plus fier. Beaucoup de choses ont changé pour l’organisation au fil des ans, et bien des choses ont également changé autour d’elle.
« Il y a eu un véritable changement dans notre manière de fonctionner en tant qu’organisation et dans la façon dont nous concentrons nos efforts sur les droits de la personne et la défense des intérêts des personnes que nous servons, et c’est là l’une de nos plus grandes réalisations selon moi, soutient M. Leggat. Nous sommes parvenus à intégrer dans la communauté 150 personnes qui vivaient auparavant dans un cadre institutionnel, en plus d’établir des partenariats solides et durables au sein de la communauté pour nous rendre plus forts en tant que collectif. »
À son arrivée à St.Amant il y a dix ans, M. Leggat a pris les rênes d’une organisation isolée du secteur plus large des troubles du développement et de l’autisme. « Nous n’étions pas un très bon partenaire à l’époque, admet-il. Puis, nous avons eu l’occasion de travailler avec Abilities Manitoba et avons commencé à échanger de l’information et des idées, ce qui ne serait pas arrivé auparavant. Cela a permis d’établir de nouveaux liens de confiance et a mené à de nombreuses conversations sur les défis auxquels nous devons faire face dans notre travail. »
La défense des intérêts est devenue un élément important du travail de St.Amant. L’organisation a joué un rôle important dans la bonification des prestations d’invalidité au Manitoba et dans le travail stratégique et opérationnel mené dans le cadre de la campagne Disability Matters Vote et avec Abilities Manitoba. « Nous sommes parvenus à prendre notre place dans ce milieu et à avoir une influence sur les décisions, explique M. Leggat. Si nous étions une organisation isolée au départ, nous sommes devenus une partie intégrante du secteur de l’invalidité en général. »
Bien qu’il soit fier du travail réalisé par St.Amant à l’interne pour offrir une meilleure qualité de vie aux personnes soutenues par l’organisation, il sait qu’il reste encore beaucoup à faire. « La pandémie a été particulièrement difficile pour les personnes que nous soutenons, affirme M. Leggat. Les gens sont enfermés dans leurs unités depuis près de deux ans. Nous devons régler cette situation, et nous devons faire mieux. Nous avons l’intention d’intégrer prochainement 60 personnes de plus dans la communauté. »
M. Leggat sait que l’équipe de direction de St.Amant a la situation bien en main. « Je pense vraiment que ce sont nos dirigeants et notre personnel qui rendent l’organisation si spéciale, dit-il. L’histoire des sœurs qui ont fondé St.Amant est toujours vivante; nous continuons de trouver des solutions pour répondre aux besoins à combler. Nos dirigeants se concentrent entre autres sur les mesures des résultats personnels. Nous concentrons notre attention sur chaque personne et sur ce que nous pouvons faire pour la soutenir. »
Daniel Lussier, directeur général de Réseau Compassion Network, dit qu’il s’ennuiera du leadership de M. Leggat, de son travail pour la défense des intérêts des personnes soutenues par l’organisation et, surtout, de son bon cœur. « C’est un leader remarquable qui a un profond respect pour les personnes qu’il sert, souligne M. Lussier. Un initiateur de changement qui n’a pas peur de poser des gestes audacieux, et qui croit toujours que St.Amant peut faire mieux. Mais par-dessus tout, il a le cœur à l’ouvrage et s’attend à ce que tous ceux et toutes celles qui travaillent à St.Amant aient le même sentiment d’appartenance. C’est vraiment ce qui le distingue. »
La prochaine étape pour M. Leggat? Connu comme quelqu’un qui a toujours une longueur d’avance, il entend essayer de ralentir. « Je vais prendre congé cet été et voir les options qui s’offrent à moi à l’automne », fait-il savoir.
En attendant, Réseau Compassion Network tient à le remercier pour ses années de dévouement et de leadership à St.Amant, dans le secteur de l’invalidité et dans la communauté en général. « Si nous pouvions cloner John, nous le ferions, conclut M. Lussier. C’est un homme d’une grande sagesse, avec un grand cœur. Il nous manquera énormément. »