Lorsque Tara Brousseau Snider a pris la direction de Sara Riel il y a près de six ans, l’organisation comptait 42 employé.e.s. Alors qu’elle s’apprête à prendre son congé à la fin du mois de mars, l’organisation compte aujourd’hui 150 personnes qui se consacrent à la santé mentale et à l’aide aux toxicomanes. Une expansion rapide qui a tenté de suivre le rythme des besoins de la communauté n’est que l’un des héritages que Mme Brousseau Snider laissera derrière elle.
« J’ai adoré mon travail, j’ai adoré chaque minute passée ici », confie-t-elle. « Le travail que nous faisons est tellement important. En dirigeant à l’époque où je l’ai fait, qui était une période de croissance, mais aussi celle de COVID, j’ai été témoin d’une augmentation des problèmes de santé mentale, de sans-abrisme et de toxicomanie. On n’a jamais eu autant besoin de Sara Riel. »
Tout au long de son mandat, les capacités ont augmenté dans de nombreux domaines. La Ligne de Réconfort Seneca, un service téléphonique de soutien par les pairs, près de 50 000 appels depuis mars 2020. Le personnel de Sara Riel a également pris en charge des services de soutien dans un immeuble de l’avenue Ellice où vivent 53 personnes souffrant de problèmes chroniques de santé mentale. « Au tout début de la pandémie, nous avons décidé que personne ne serait mis à pied, quoi qu’il arrive », explique Mme Brousseau Snider. « Cela signifie que le personnel des Services Seneca est devenu le personnel de la Ligne de Réconfort Seneca, qui continue d’être nécessaire dans nos communautés. Elle a vraiment fait ses preuves. »

(photo gracieuseté de Sara Riel)
Sara Riel est également intervenue pour combler les lacunes laissées par les changements intervenus dans les services communautaires. « Lorsque la Manitoba Schizophrenia Society a été démantelée, il n’y avait plus personne pour fournir des services à cette population », explique Mme Brousseau Snider. « C’était très important pour moi : c’est nous qui avons pris le relais. Nous avons commencé à proposer des ateliers et un soutien par les pairs, ce qui est très important à mon avis. »
L’organisation s’est également concentrée sur le soutien et la survie des personnes qui en ont le plus besoin. « Notre communauté s’est élargie », poursuit Mme Brousseau Snider. « Nos amis autochtones, nos nouveaux arrivants, nos communautés bispirituelles et LGBTQ+; ils sont de plus en plus nombreux à franchir nos portes. Nous sommes invités à faire partie de ces communautés et à contribuer à l’amélioration de la situation. »
Après tant de progrès et d’efforts, Mme Brousseau Snider est prête à se retirer, mais elle a prévu beaucoup de choses pour occuper son temps libre. « Lorsque j’ai commencé à travailler pour Sara Riel, mes quatre enfants vivaient tous à l’extérieur de la province », raconte-t-elle. « L’été dernier, ils sont tous rentrés à la maison. Si mes enfants revenaient au Manitoba pour former une famille, je voulais m’assurer que mon temps serait plus libre et que je serais disponible. »
Thérapeute de formation, Mme Brousseau Snider accueillera des clients quelques soirs par semaine, continuera de siéger à des conseils d’administration dans le secteur et, surtout, sera « grand-mère de garde », ce qu’elle considère comme le travail le plus important de tous. L’esprit de connexion et d’amour qui appelle Snider à de nouvelles aventures est également un esprit qui, selon elle, n’a pas uniquement été accepté, mais bel et bien célébré au sein du Réseau Compassion Network et de Sara Riel. Le mot « compassion » dans le nom de l’organisation dit tout », croit-elle. « J’ai vraiment bénéficié de toute la formation et de l’éducation offertes par RCN. Le Réseau Compassion Network fait partie intégrante de notre esprit – il vit dans toutes nos organisations. »
Lorsqu’on lui demande de citer et de penser aux personnes avec lesquelles elle a travaillé pendant son séjour à Sara Riel, Mme Snider répond qu’elles sont trop nombreuses pour qu’on puisse les compter! « J’ai été très honorée de travailler avec deux conseils d’administration formidables, y compris notre Fondation », conclut-elle. « Le personnel est incroyable. Il apporte un soutien exceptionnel aux personnes qui en ont vraiment, vraiment besoin. Sara Riel joue un rôle important dans la communauté et c’est grâce à eux. Ce fut un réel plaisir de travailler à leurs côtés !