Réimaginer le bénévolat : un projet pilote réussi

26 février, 2025 | Initiatives et projets

Un projet de 18 mois visant à réimaginer le programme de bénévolat d’Actionmarguerite et de Charités Despins (Résidence Despins et Villa Aulneau) est arrivé à son terme, bien que le bénévolat lui-même ne fasse que commencer. « Après la pandémie, nous avons constaté un changement dans les personnes qui voulaient venir faire du bénévolat et celles qui pouvaient en faire », explique Tracy Laluk, responsable des services de bénévolat à St.Amant et membre de l’équipe qui a mené le projet pilote. « Notre objectif était d’établir des liens significatifs et une base solide pour que quelqu’un d’autre vienne continuer à construire et maintenir le programme après notre passage ici. »

Cela signifie que le projet pilote est terminé et que le programme de bénévolat vit désormais au sein des organisations elles-mêmes. Chaque site impliqué a de nouveaux rôles et de nouvelles procédures qui lui sont propres. Cela s’explique en partie par la manière intentionnelle dont l’équipe du projet a abordé le personnel, les familles et les résident.e.s. « Nous avons demandé aux gens de rêver en grand », explique Sarah Van Mackelbergh, l’une des membres de l’équipe des services de bénévolat. « Nous avons passé trois mois à interroger les gens et nous voulions vraiment savoir ce dont ils avaient besoin. Ce que nous avons entendu, c’est qu’ils recherchent un lien, quel qu’il soit. »

Le travail de l’équipe du projet pilote, qui comprenait également Charisse DiMacali et Kamillah Elgiadaa, a donné des résultats positifs. Plus de 190 bénévoles ont été recrutés, des rôles et des activités ont été créés pour refléter les besoins des résident.e.s, et des lignes directrices et politiques ont été élaborées pour le programme de bénévolat, parmi bien d’autres travaux.

De gauche à droite : Sarah Van Mackelbergh, Charisse DiMacali, Kamillah Elgiadaa (debout) et Tracy Laluk.

« Nous devons dire que la moitié de la bataille en matière de bénévolat consiste à obtenir l’adhésion du personnel », explique Kamillah Elgiadaa. « Nous l’avons fait à tous les niveaux et cela a fait la différence. Nous savons ce que l’on ressent lorsqu’on entre dans une organisation dotée d’un solide programme de bénévolat : c’est comme une étreinte chaleureuse. La communauté, les résident.e.s et le personnel doivent entrer dans un bâtiment et sentir qu’ils pénètrent dans un environnement accueillant où ils se sentent liés. Le personnel montre souvent la voie à suivre dans ce domaine. »

Cela ne veut pas dire qu’il est facile de créer une culture du bénévolat qui soit conviviale et inclusive. « J’ai eu de la chance, car lorsque je suis arrivée à St.Amant, tout était déjà en place », admet Mme Laluk. « Cette fois-ci, nous avons commencé par la base. Nous avons pleuré, nous avons ri, et nous avons parfois dû nous serrer dans les bras les uns les autres. Nous avons beaucoup appris ensemble. Il faut beaucoup d’individus pour qu’un système comme celui-ci réussisse, et tout le monde doit le vouloir. Vous faites tomber les barrières avec le personnel, vous parlez aux résident.e.s, c’est vraiment un effort de groupe. »

Le moment de mené le projet pilote, juste après la pandémie, n’est pas une coïncidence. « Tout a changé, à bien des égards », confirme Mme Van Mackelbergh. « En raison de la pandémie, beaucoup de jeunes n’ont pas eu la chance de s’impliquer dans du bénévolat plus tôt, par exemple. Parfois, des membres du personnel nous ont demandé pourquoi nous ne pouvions pas faire appel à eux tout de suite, mais nous savons qu’une bonne formation, le fait d’y aller doucement et de veiller à ce que les bénévoles se sentent bien accueillis et préparés sont des éléments essentiels d’un programme qui obtient du succès. Un plus grand nombre de bénévoles sont susceptibles de devenir des membres dévoués et de longue date de l’équipe s’ils sont bien intégrés. »

L’équipe est fière de son travail, mais elle est surtout impatiente de voir tout ce qui l’attend. « Il n’y a même pas de mots pour résumer tout ce qui s’est passé en 18 mois », conclut Van Mackelbergh en riant. « Les défis, la croissance, les leçons, le succès. Nous sommes tellement impatient.e.s de voir ce projet se poursuivre ! »

Réimaginer le bénévolat a été rendu possible grâce au financement du Réseau Compassion Network et de Centraide.

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