Programme scolaire de déjeuners

En 2014, lorsque le personnel du Réseau Compassion Network (RCN) a appris que des enfants arrivaient dans des écoles locales sans avoir mangé, il s’est empressé de passer à l’action.

« On nous a signalé que des élèves vivant dans des quartiers correspondants aux codes postaux parmi les plus pauvres du Canada n’étaient pas en mesure d’avoir des repas nutritifs pour commencer leur journée », mentionne Bob Lafrenière, directeur des finances de RCN.« Personne ne mérite de souffrir de la faim, surtout pas lorsqu’on essaye d’apprendre et de grandir à l’école. »

Au sein du Réseau Compassion Network, quelques organisations disposent de cuisines commerciales, et lorsque Aurèle Foidart, directeur général de Charités Despins, a été contacté pour savoir si son personnel en cuisine serait ouvert à apporter cette contribution, il n’a pas hésité. « Bob m’a demandé si nous pouvions l’aider et je lui ai répondu que j’étais sûr que nous pourrions nous débrouiller », raconte-t-il. « Nous avons commencé avec 70 enfants; notre personnel leur préparant des petits-déjeuners cinq jours par semaine. »

Au départ, les repas étaient livrés aux élèves de l’École Précieux-Sang, une école primaire de Saint-Boniface. Le programme a ensuite été étendu à l’École Taché et au Collège Louis-Riel, deux autres établissements de Saint-Boniface. Pendant trois ans, les élèves de ces écoles ont reçu un premier repas nutritif dont ils avaient besoin pour se concentrer à l’école, apprendre et ainsi avoir une meilleure chance de réaliser leur plein potentiel et d’apprécier un peu plus leur vie scolaire.

Au final, le personnel de Charités Despins a préparé plus de 112 000 repas sur une période de six ans. Le fonds de dotation des Sœur du Sauveur a permis de couvrir la majeure partie des coûts des repas, soit trois dollars par petit-déjeuner. La balance d’un dollar par repas a été assumé par Charités Despins.

Pendant ce temps, le Collège Louis-Riel a travaillé à l’achèvement de sa propre cuisine commerciale. « Nous avons poursuivi ce projet jusqu’en 2020 », explique M. Foidart. « Nous étions une solution provisoire, et tous les repas sont désormais préparés à l’école. Nous avons été heureux de contribuer à combler cette lacune. »

La Division scolaire franco-manitobaine, à laquelle appartiennent les trois écoles, finance et administre ce programme depuis 2020, une évolution dont M. Foidart se réjouit. « C’était un très bon projet auquel nous avons participé et l’ensemble de notre personnel y a adhéré et s’est senti à l’aise d’y contribuer. Cela fait partie d’un voisinage amical, et les avantages l’emporteront toujours sur les coûts. »

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