Matthieu Koy est un fier bénévole d’Actionmarguerite. Il donne de son temps et de son énergie pour soutenir les résident.e.s dans leur vie quotidienne, mais surtout, il pense avoir découvert le véritable secret du bénévolat : il reçoit autant qu’il donne. Ce père de trois enfants et sa femme sont originaires de la République démocratique du Congo, où il était médecin et administrateur médical.
« Je suis nouveau arrivant, ici au Manitoba, depuis la fin juillet 2024, explique-t-il. Dans mes démarches pour l’intégration au sein de la communauté, les agences avec qui j’ai eu affaire ont parlé de l’importance du bénévolat. J’ai fait mes recherches pour trouver un lieu où je pourrais utiliser mes compétences. »
Il a éventuellement choisi Actionmarguerite comme premier endroit pour y faire une contribution communautaire et il a été immédiatement enchanté de la qualité et de la structure de l’organisation. « Au Congo, ce sont les églises et la communauté qui s’occupent des gens qui vieillissent, observe M. Koy. Un organisme comme Actionmarguerite, c’est du nouveau pour moi. Toute de suite, j’ai compris que ce n’est pas du tout une « garderie » pour les vieux, mais un réel foyer avec une gamme de programmes et de services divers pour assurer leur mieux-être. »
L’administrateur de santé en lui était également très heureux de découvrir de l’intérieur le mode de fonctionnement des organisations de santé et de services sociaux. « Micheline St-Hilaire, la directrice générale ici, nous a partagé le plan stratégique de l’organisme, dit M. Koy. C’est une organisation très bien structurée. Quand je vois un plan sur une durée d’années et les activités séquentielles prévues au cours de ces années, je constate un personnel très compètent et discipliné. Je pourrais passer beaucoup de temps à tout noter ce que j’observe ici. Et si je fouille, je sais que je trouverai encore beaucoup plus de bonnes surprises ! »
Avec tant de nouveauté dans sa vie, M. Koy est reconnaissant de la formation qu’il a eu comme bénévole. « J’ai mieux compris comment me comporter ici à Actionmarguerite, mais ailleurs, aussi, continue-t-il. C’est déjà une façon pour moi de m’intégrer dans la société, de mieux comprendre le système de santé, savoir comment interagir avec les membres du personnel ou bien les résident.e.s, par exemple »
Ce sont, en effet, les résident.e.s qui soutiennent M. Koy le plus dans son apprentissage. « Bien que je participe aux évènements spéciaux, j’en crée aussi moi-même, dit-il avec un sourire. J’appelle ça la causerie ! Nous nous mettons ensemble, soit moi et un.e résident.e, ou encore en petit groupe. C’est comme un petit focus group; on se taquine, on se raconte des histoires. C’est là où j’apprends le plus sur la vie au Manitoba. »
La sagesse et les expériences des résident.e.s se transmettent bien, même avec quelques ajustements. « Parfois, la démence peut rendre les choses un peu confuses, admet M. Koy. Mais c’est important d’échanger avec les résident.e.s, de leur démontrer qu’ils et elles sont aimé.e.s, de respecter leur expériences et de valoriser leur connaissances. »