Nancy Parker est photographiée au centre, vêtue d’une jupe rouge à ruban, avec Daniel Lussier, directeur général du Réseau Compassion Network à l’extrême droite, entourésd’autres partenaires du projet.
Le 21 mars, une cérémonie d’inauguration de travaux a eu lieu à Marymound pour marquer le début officiel de la construction de la maison de guérison Prairie Tides. Le bâtiment et ses programmes offriront aux jeunes qui ont vécu des traumatismes complexes et de l’adversité un espace sûr et propice à la guérison, et répondront à un besoin important au Manitoba.
À l’heure actuelle, les jeunes qui ont besoin d’un soutien intensif en matière de santé mentale, de toxicomanie, de traumatismes complexes, de comportements à haut risque et de problèmes de développement neurologique sont envoyés dans des programmes à l’extérieur de la province, ce qui les prive du soutien de leur famille et de leurs amis. « Il existe d’excellents programmes dans des endroits comme la Saskatchewan et l’Utah », explique Nancy Parker, directrice générale de Marymound. « Mais cela signifie aussi que la famille ne peut pas s’impliquer autant, ou que cela peut entraîner des difficultés financières excessives. Il y a très peu de services disponibles localement, et de nombreux défenseurs des droits de la personne réclament un programme comme celui-ci depuis des années. »
En fait, Parker peut faire remonter l’idée de Marymound de créer un espace de guérison à 2014. « Lorsque Tina Fontaine a été assassinée à l’âge de 15 ans, les appels à un meilleur soutien pour les jeunes au Manitoba se sont multipliés », souligne Mme Parker. « Nous avions prévu de réutiliser un bâtiment sur notre site, mais les coûts étaient exorbitants. Nous sommes retournés à la planche à dessin à plusieurs reprises et avons mené de nombreuses consultations auprès de la communauté. Faire enfin la première pelletée de terre, lançant officiellement la construction du nouveau bâtiment est très, très gratifiant. »
Prairie Tides, dont l’ouverture est prévue pour le début de l’année 2026, disposera de dix lits pour les jeunes, d’espaces communs et d’une chambre pour accueillir les familles. « Nous savons que les parents et d’autres membres de la famille de ces jeunes veulent être impliqués et que les résultats sont meilleurs lorsqu’ils le sont », explique Parker. « Nous avons conçu une suite familiale qui peut être adaptée à différents besoins. Cela aidera les familles issues de milieux rurales, en particulier, à rester près de leurs proches à peu de frais, à participer aux réunions d’équipe et à leur rendre visite plus souvent. »
Prairie Tides axera les expériences de guérison des jeunes sur leurs préférences, comme le fait le modèle de soins de Marymound. « Nous procédons à une évaluation à l’arrivée des jeunes et nous pouvons identifier, disons, 20 façons de les aider », explique Mme Parker. « Le jeune choisit ce qui lui convient le mieux. Il peut s’agir de santé holistique, comme faire de la raquette en hiver, ou il peut s’agir d’une activité culturelle, comme la danse ou la cuisine. Et bien sûr, il y aura un mélange d’autres interventions thérapeutiques disponibles, comme la thérapie individuelle ou la thérapie de groupe. »
La maison de guérison Prairie Tides entourera les jeunes et leurs familles du soutien et des outils nécessaires pour vivre ensemble une vie plus heureuse et plus saine. Des personnes-ressources dédiées spécifiquement pour appuyer les parents seront mis à disposition pour aider les familles à faire face aux difficultés de leurs enfants et pour veiller à ce que leur voix, ainsi que celle de leur enfant, soit entendue.
Marymound, qui offre un large éventail de programmes et de services pour soutenir les jeunes, dispose déjà d’une école pour étudiant.e.s. Parker voit des parallèles entre les objectifs de l’école et ceux de Prairie Tide. « Le directeur de notre école, Rhett, dit toujours que l’objectif de l’école de Marymound est de redonner le goût de l’école aux enfants », mentionne-t-elle. « Ce sont des jeunes qui ne s’amusent pas beaucoup… Nous voulons donc trouver un équilibre entre la mise en place d’un ensemble d’outils leur permettant d’apprendre, de s’épanouir, et la possibilité de s’amuser tout simplement. Ce nouveau programme a pour but d’aider les enfants à aimer à nouveau la vie. »