L’Hôpital général Sainte-Rose fête 80 ans

18 juillet, 2019 | Centre de santé Ste. Rose

Les préparatifs vont bon train à Sainte-Rose-du-Lac. Le 5 octobre prochain, la communauté célèbrera la présence de son hôpital, fondé par les Sœurs Grises, depuis 80 ans. Messe hommage, vidéo historique, plaque commémorative et exposition d’artéfacts hospitaliers d’époque sont notamment au programme.

L’année 2019 marque un anniversaire important pour la communauté de Sainte-Rose-du-Lac et ses environs : depuis 80 ans, ils ont l’opportunité d’être soignés chez eux, dans leur hôpital.

L’histoire de l’Hôpital général Sainte-Rose-du-Lac commence en fait deux ans plus tôt, en 1937, quand le père Anatole Théoret a convaincu, avec l’appui de Mgr Sinott, la Supérieure provinciale des Sœurs Grises, Sr Émilienne, de fonder un nouvel hôpital à Sainte-Rose-du-Lac.

La construction s’est déroulée de septembre 1938 à février 1939, avec une ouverture officielle le 7 février 1939. Entre temps, sept sœurs grises ont été envoyées pour s’installer dans la région de Sainte-Rose.

Michelle Quennelle, directrice générale de l’Hôpital général Sainte-Rose, du Centre de santé Winnipegosis & District, du Foyer Dr Gendreau et de la Fondation Prevost, rappelle le besoin que l’hôpital comblait dans la région : « En moins d’une année, l’hôpital a reçu plus de 900 patients! »

En plus de soigner les malades à l’hôpital, les sœurs grises ont aussi assuré la formation d’autres personnes aux soins de santé dès 1944. L’École infirmière de l’Hôpital général Sainte-Rose a été la première du Manitoba à diplômer des infirmières auxiliaires autorisées.

« La première année du programme, dix filles l’ont suivi. » Jusqu’à l’amalgamation de l’école avec celle de l’Hôpital général Saint-Boniface en 1949, quelque 40 infirmières auxiliaires autorisées ont reçu leur diplôme à Sainte-Rose.

Très vite, l’hôpital, qui comptait 40 lits et 12 bassinettes, n’a pas suffi à répondre à la demande. Le médecin unique de la région, Dr René-Lionel Gendreau, était en effet très réputé. « Il a même fait venir une machine à rayons X à Sainte-Rose. C’était probablement la première dans tout le Manitoba rural. »

En 1949, les sœurs grises ont déménagé pour libérer 13 lits. Mais dans les années 1950, l’hôpital ne pouvait plus respecter les nouvelles régulations de sécurité. La construction d’un nouvel hôpital de 68 lits a commencé en 1956. 

« Tous les patients du premier hôpital ont été transférés dans le second en juillet 1957. L’ancien hôpital est devenu une résidence pour le personnel de soutien ainsi qu’un espace pour les bureaux administratifs. »

Par ailleurs, 1959 marque la mise sur pied du premier conseil consultatif de l’Hôpital général Sainte-Rose. Michelle Quennelle explique son importance : « Pour la première fois, des laïcs étaient invités à s’impliquer dans l’administration de l’hôpital. William Mason en a été le premier président, en 1959. »

Un autre moment important de l’histoire de l’hôpital a été le départ à la retraite en 1968 du Dr Gendreau. Après lui, le recrutement d’un médecin a été un défi et la région a vu défiler de nombreux docteurs jusque dans les années 1980. Ces conditions ont mené à l’unique grève du personnel de l’hôpital, du 19 juin au 13 juillet 1979.

Cette décennie d’instabilité n’a cependant pas empêché l’Hôpital général Sainte-Rose de recevoir sa première accréditation de la Province en janvier 1975.

Aujourd’hui, même si l’hôpital ne compte plus que 25 lits et qu’il n’est plus équipé pour les chirurgies depuis 1989, il reste un atout pour la région. C’est pourquoi la communauté va se rassembler le 5 octobre pour fêter les 80 ans de leur hôpital.

Michelle Quennelle annonce : « On aura une messe le matin, puis tout un programme d’activités pour tous autour de l’hôpital, notamment une exposition d’équipement d’hôpital historique, mais aussi une exposition sur les sœurs grises, nos fondatrices, en partenariat avec le Musée de Saint-Boniface.

« Il y aura aussi des discours, le dévoilement d’une plaque, le visionnement d’une vidéo qui retracera l’histoire de l’hôpital, et bien sûr à manger. Ce sera une belle fête! »