Le mot du coeur | janvier 2022

21 janvier, 2022 | Le mot du cœur

Le mot du cœur se veut un lieu pour exposer les réflexions des membres du personnel sur des questions qui comptent pour eux, pour notre réseau et, plus important encore, pour les personnes que nous accompagnons.

Ce mois-ci, nous nous entretenons avec Jennifer Kilimnik, notre nouvelle directrice (à temps plein), Compassion et Culture, au sujet de sa vision de l’avenir du Réseau et de la puissance de la compassion dans les lieux de travail. Membre de l’équipe à temps partiel depuis plusieurs années, Jennifer prendra ses nouvelles fonctions le 31 janvier prochain.

Vous vous intéressez depuis longtemps à la compassion, la méditation et la pleine conscience. Pourquoi sont-elles si importantes pour vous?

Chose intéressante, le Projet Compassion (formations du Réseau Compassion fondées sur la pleine conscience) a attiré mon attention longtemps avant que je devienne membre de l’équipe. En 2009, j’ai assisté à une conférence où l’on parlait des moyens d’accroître la satisfaction dans la vie. Un des outils proposés était la méditation de l’amour bienveillant. J’ai cherché des cours ici à Winnipeg, mais je n’en ai pas trouvé.

Finalement, je suis tombée sur le Projet Compassion et j’ai appris ce qu’était l’autocompassion à un moment où j’avais vraiment besoin d’entendre ce genre de message.

J’ai appris sur le tas, dans ma propre pratique. Il n’y a pas de feuille de route pour pratiquer la pleine conscience ou la compassion, mais le travail du Projet Compassion a vraiment établi certains modèles qui m’ont aidée, de même que nos organisations, à trouver une voie à suivre.

Vous êtes maintenant professeur formé à l’auto-compassion consciente et vous avez été directrice de la formation pour entreprise à St.Amant pendant plusieurs années. Qu’est-ce que cela vous apporte pour votre nouveau poste?

Dans l’ensemble, mon but est d’aider les gens à trouver une raison d’être à leur travail et à lui donner du sens. Une fois qu’ils y sont arrivés, cela se répercute sur leur travail et sur la façon dont les personnes qu’ils aident se sentent. Qu’il s’agisse d’un individu ou d’une équipe… on le sent quand un travail est plus qu’un simple emploi, quand il est fait par conviction, par vocation. Cela dépend de ce qui compte dans la vie pour ceux et celles qui font le travail.

Ayant travaillé à la fois dans une organisation du réseau et pour le Réseau Compassion lui-même, j’ai un profond respect pour ce que fait chacune des organisations. Je ne veux pas perdre ce qui rend uniques les membres de notre réseau. En tant qu’organisation parrain, nous sommes là pour les aider à exprimer leur unicité d’une manière qui soit conforme à notre cadre de responsabilisation, mais qui respecte aussi leur autonomie et leur mission.

Dans votre nouveau rôle, vous vous concentrerez beaucoup sur la création de lieux de travail compatissants. Pourquoi est-ce si important dans le domaine de la santé et des services sociaux?

Nous ne sommes certainement pas la première organisation à se pencher sur cette question. L’Organisation des normes en santé a fait beaucoup de travail pour définir ce qu’est un lieu de travail compatissant et en expliquer l’importance.

Nous savons que la compassion peut et doit être intégrée dans tout ce que nous faisons. Naturellement, ceux et celles qui travaillent en première ligne doivent faire preuve de compassion à l’endroit des personnes qu’ils aident, mais comment étendre cette compassion à tous les aspects d’une organisation? Comment intégrer la compassion dans le développement du leadership, dans les ressources humaines, dans le choix de nos partenaires et dans les programmes à mettre en œuvre?

Imaginez ce que serait une organisation si la compassion était l’un des facteurs déterminants de ses décisions. Nous aurions la latitude voulue pour être nous-mêmes, pour faire des erreurs, pour apprendre et grandir, pour nouer des relations avec nos collègues et avec nos clients ou patients, tout ça sans crainte.

C’est la voie que nous commençons à tracer au Réseau Compassion. C’est une voie audacieuse. Heureusement, il y a beaucoup de choses à tirer de nos fondations religieuses : les sœurs aspiraient aussi à ces idéaux. Je me sens très chanceuse de pouvoir perpétuer l’esprit de compassion et d’amour dans un contexte moderne de soins de santé et de services sociaux.

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