Raymond Simard œuvre depuis des décennies dans le domaine du développement de l’immobilier résidentiel et commercial. Cependant, au cours des dernières années, c’est vers le secteur à but non lucratif qu’il s’est tourné – un changement qui lui a apporté un nouveau niveau de satisfaction et de fierté dans son travail.
M. Simard a participé à de nombreux projets pour les membres du Réseau Compassion Network (RCN) : la construction d’un nouvel emplacement plus grand pour le Centre Flavie; l’obtention et la rénovation de l’établissement Youth Huddle sur le chemin St. Mary’s; la construction de nouvelles résidences pour religieuses au Manitoba et au Québec; et, plus récemment, l’appui à Marymound pour l’exploration de l’utilisation plus efficace et adéquate de ses bâtiments actuels, et la construction d’un projet résidentiel dirigé par RCN à Saint-Boniface appelé Les suites Marion. Les organismes de santé et de services sociaux ne peuvent pas faire leur travail sans espaces appropriés, et c’est là que Ray, comme tout le monde l’appelle affectueusement, entre en jeu !
Réseau Compassion Network (RCN) : Le développement immobilier pour des organismes à but non lucratif est-il différent du travail dans le secteur privé ?
Raymond Simard (RS) : Absolument! Le but n’est pas de maximiser les profits, mais de s’assurer que le développement fonctionne pour les personnes que vous servez. Qu’il s’agisse des suites Marion, ou des efforts déployés avec le Centre Flavie, ou encore avec l’une ou l’autre des congrégations religieuses que RCN appuie, vous avez un état d’esprit différent en entamant la construction. Les questions ne portent pas prioritairement sur le coût. On se demande plutôt, par exemple, si l’ajout d’une certaine caractéristique profitera aux clients. Nous voulons évidemment des projets responsables et viables, mais il faut d’abord et avant tout s’assurer que le projet final sert parfaitement la clientèle.
RCN : Comment s’est passé le travail avec les membres de notre réseau ?

RS : Ce fut une bénédiction pour moi de travailler dans le secteur à but non lucratif. J’ai œuvré longtemps dans le secteur privé. Tout était une question de survie et de paye. Les gens qui travaillent pour Réseau Compassion Network et ses membres sont là pour les bonnes raisons.
Vous devez vous rappeler que les dirigeants de ces organismes n’ont aucune expérience en développement. Ils comptent donc totalement sur nous. Il ne fait aucun doute qu’ils connaissent leur travail sur le bout des doigts; ils connaissent leur clientèle et savent comment répondre le mieux à leurs besoins, mais ils doivent faire appel à une autre personne pour s’occuper de la construction. Au bout du compte, ils ont besoin que je fasse un bon travail pour qu’ils puissent faire la même chose de leur côté par la suite. Nous travaillons ensemble pour créer quelque chose qui fonctionnera non seulement aujourd’hui, mais aussi dans 30 ou 40 ans. Vous devez répondre aux besoins de la communauté tout en composant avec les budgets et les espaces disponibles. Il faut que ce soit bien pensé et nous faisons le travail ensemble.
RCN : Le développement est un rôle stressant, mais il doit bien y avoir des points culminants qui en valent la peine … ? Quels sont certains d’entre eux pour vous ?
RS: Je dis toujours que j’ai le meilleur travail au monde ! Lorsque les Sœurs bénédictines sont venues visiter le chantier de construction de leur nouveau monastère en construction actuellement à Saint-Boniface, elles avaient d’énormes sourires et c’était tout simplement incroyable d’être témoin de cela. Ce sont les gens qui font en sorte que tout cela en vaut la peine ; ils sont le point culminant. Ils sont si confiants et compatissants ; ils me remercient sans cesse pour mon aide. C’est facile de faire ce travail quand les gens sont si gentils. C’est un honneur de pouvoir assumer une partie du stress pour eux.