Février est le mois de l’amour. Les personnes qui sont en couple apportent à la maison des cadeaux significatifs, font des gestes romantiques ou témoignent simplement de leur gratitude et de leur reconnaissance à l’égard de leur partenaire. Ceux et celles d’entre nous qui n’ont pas de partenaire se réjouissent des prix du chocolat le 15 février! Pour ma part, j’ai vidé le Shopper’s Drug Mart du centre-ville de ses Ferrero Rochers, sans aucun regret.
Je suis connue pour proclamer que « j’aime l’amour », et j’en ai beaucoup dans ma vie. Mais l’amour dans mon quotidien vient davantage sous la forme d’un village. Et heureusement, car non seulement je vis seule, mais je vis avec un handicap qui limite mon énergie et ma capacité à faire la plupart des choses que j’avais l’habitude de faire.
L’expérience du célibat et de la maladie chronique à l’âge de 40 ans, deux événements de la vie qui ne figuraient pas sur ma carte de bingo, m’a beaucoup appris. Et le ralentissement que j’ai dû opérer m’a donné beaucoup de temps pour réfléchir à la manière de traverser cette vie avec le sourire. Et voici ce que je sais maintenant :
Avoir un village autour de soi est important. Le village est peut-être littéralement tout ce qui compte.
Ce mois-ci, j’ai connu un épisode de santé difficile. Mon village s’est manifesté, en force. Ils ont frappé à ma porte. Une amie thérapeute a consulté ses forums de discussion pour tenter de trouver des solutions à mon système nerveux malmené. Une bonne amie insiste pour que je prenne sa voiture pour mes rendez-vous, car elle ne l’utilise pas pendant la journée et elle est garée à deux pâtés de maisons de chez moi. Mes amies en Colombie-Britannique m’ont envoyé des messages tous les jours pour me rappeler qu’il n’y a pas de mal à être plus lente, plus silencieuse et plus douce que d’habitude. Ma mère va préparer tellement de chaudronnées de soupe que je risque de me noyer.
Et surtout, beaucoup de gens m’ont écoutée pleurer. Quand je pense à mon village, je pense au nombre de personnes qui m’ont aimée quand je n’étais pas « lumière, amour et soleil », au nombre de personnes qui attendaient simplement sur la ligne de touche d’être appelés en renfort, au nombre de personnes qui ont répété que ma valeur n’est pas déterminée par mon rendement, mais par ce que je suis. La valeur inhérente que j’ai. C’est une belle vérité : alors que la société vénère le couple, la santé et la jeunesse, votre village vous vénère tout simplement, tel que vous êtes.
Mon village m’a sauvé ce mois-ci. Ce ne sera pas la dernière fois.
Alors pourquoi est-ce que je parle de tout cela en février ? Parce que je crois que tout le monde a besoin d’un village, et qu’il y a un village qui a besoin de vous. Parce que l’amour existe sous de nombreuses formes et que l’amour du village peut être le plus significatif de tous, si vous le laissez intervenir. Parce que votre conjoint.e peut tomber malade, votre ami.e peut perdre un enfant, et vos gestes, vos contributions peuvent être la réponse à la prière de quelqu’un.
Parce que l’amour se manifeste sous de nombreuses formes. L’amour peut prendre la forme d’un don, d’un repas, d’un appel téléphonique, d’une recommandation, d’un coup de main, d’une main sur l’épaule. Il peut prendre la forme de messages textes alors que l’on vit de l’insomnie au milieu de la nuit, ou d’une vérification en route vers l’épicerie : « Tu as besoin de quelque chose pendant que je suis au supermarché ? » Il n’y a peut-être pas de mots plus romantiques dans la langue anglaise!
En l’honneur de la Saint-Valentin, et en l’honneur de l’esprit de tout ce que nous faisons ici au Réseau Compassion Network, jetez un coup d’œil autour de vous aujourd’hui. Qui a besoin d’un village? Que pouvez-vous offrir? Comment pouvez-vous montrer votre amour pour votre prochain?
Conseil de pro : commencez par le chocolat. Il est en vente en ce moment.