On peut tous s’entendre pour dire que la saison des fêtes 2020 a été bien différente. Même si certains sont satisfaits des manières créatives qu’ils ont prises pour entrer en contact avec leur famille sans se rencontrer, ce ne fût pas sans maux de tête. Au Réseau Compassion Network, tant au niveau des gestionnaires que du personnel, ces défis étaient partagés : les gens sont et continuent de se sentir seuls. La pandémie a un impact direct sur la santé mentale alors que nous sommes confinés chez nous.
« Noël approchait et nous voulions avoir un impact sur ceux qui étaient isolés et loin de leur famille », affirme Jennifer Kilimnik, qui mène un comité spécial qui se consacre à la question de la solitude chez notre clientèle. « C’est difficile pour tous, mais tout particulièrement ceux qui vivent dans des résidences de soins de longue durée. Nous voulions contribuer, ne serait-ce qu’un peu ».
Le concept des lettres de Noël n’a pas aussitôt été mentionné qu’il a été adopté par notre personnel et nos bénévoles. « C’est difficile de trouver des mesures concrètes pour contrer l’isolement », raconte Jennifer Kilimnik. « Alors nous avons décidé de commencer avec une méthode simple et sécuritaire : écrire une lettre ».
Nous avons lancé l’appel à notre réseau ainsi qu’aux membres du public et nombreux sont ceux qui ont répondu. Le service des bénévoles de St.Amant a partagé notre demande dans sa liste d’envoi. Ace Burpee, un animateur de radio local qui détient plusieurs milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux, a partagé notre message. La station de radio CHVN a fait des entrevues avec les organisateurs afin de répandre la nouvelle. Le message a été transmis par courriel, réseaux sociaux, par téléphone.
À peine quelques jours avaient-ils passé que plus de 100 lettres avaient été créées en ligne. Elles ont été livrées à la Villa Aulneau et aux Résidences Despins de Winnipeg, ainsi qu’au Centre de soin Dr. Gendreau à Ste-Rose.
Les messages ont su toucher les lecteurs. « J’ai lu la plupart d’entre elles », dit Jennifer Kilimnik. « J’avoue avoir été prise d’émotion. La joie, l’optimisme et la générosité des auteurs étaient incroyables. Ils ont partagé des souvenirs, de l’espoir pour l’avenir, et de la compassion. Même s’il s’agissait d’étrangers écrivant à des étrangers, on pouvait ressentir un sens de la communauté. C’était magnifique ».