Une équipe de huit personnes à l’emploi de Sara Riel travaille à Ellice Place, dans le quartier West End de Winnipeg, depuis septembre 2021. L’immeuble, géré par Logement Manitoba, abrite plus de 100 résidents de 55 ans et plus, dont près de la moitié bénéficient également du soutien de Sara Riel.
« Une bonne partie de notre clientèle est aux prises avec des problèmes de santé mentale, comme la schizophrénie, explique Daniel Omolola, chef d’équipe du site. C’est une communauté qui aime se soutenir mutuellement et nous sommes là pour aider les gens à être indépendants, et à faire des choix qui sont bons pour eux et qui leur donnent de l’autonomie. Cela correspond à la vision de Sara Riel : aider les gens à s’épanouir pleinement. »
Janet Layte, une autre chef d’équipe, évoque la routine quotidienne de bon nombre de bénéficiaires. « La journée commence par un déjeuner pris en commun, précise‑t‑elle. Ensuite, nous procédons à l’inspection des chambres et à la lessive, en fonction du type d’aide dont la personne a besoin. Nous prenons également le dîner et le souper ensemble, et nous aidons les résidents à prendre leurs médicaments ou à se rappeler leurs rendez-vous. Mais nous partageons aussi beaucoup de bons moments! »
Lorsqu’une nouvelle résidente ou un nouveau résident emménage dans l’immeuble et rejoint le programme de logement avec services de soutien, on prend le temps de se pencher sur ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas. « Nous leur demandons quel type d’activités ils souhaitent faire, poursuit M. Omolola. Nous organisons des séances d’activité physique, des soirées cinéma, des soirées jeux, des activités de coloriage ou d’art, sans oublier l’attraction la plus populaire, le bingo! Nous sommes toujours ouverts et à l’écoute de ce que veulent nos résidents : si une personne a une idée pour une nouvelle activité, nous essayons de l’organiser pour elle. »
Mme Layte confirme que le soutien le plus important est le simple fait d’être présent. « Nous avons une politique de la porte ouverte et nous passons beaucoup de temps à bavarder, signale-t-elle. Quand j’arrive pour commencer mon service, il y a toujours quelqu’un qui vient me saluer, me raconter sa soirée ou me détailler son programme pour la journée. »
M. Omolola, pour sa part, reconnaît que si le personnel de Sara Riel est là pour soutenir le groupe, les bénéficiaires font déjà un excellent travail d’entraide. « Tout le monde se connaît et nous tâchons d’encourager ce sens de la communauté, poursuit-il. Les repas ne sont pas seulement l’occasion de manger, mais aussi de se faire des amis. Il s’agit souvent de personnes qui ont connu des moments difficiles dans leur vie, mais qui veulent aider les autres, qui veulent nous connaître, qui veulent faire partie d’une communauté. Ces personnes ont toutes énormément à donner. »
Quand on lui demande ce que le grand public devrait savoir sur le soutien à apporter aux personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, M. Omolola marque une pause avant de répondre : « La première pensée qui me vient à l’esprit est que tant de gens, ici et dans le monde, se sentent seuls. C’est l’occasion de rappeler qu’il faut prendre soin de sa famille, se rendre visite et prendre des nouvelles les uns des autres. Participez à la vie de votre communauté si vous le pouvez. Nous voulons créer un environnement familial ici, mais ce n’est pas exactement comme la « vraie » famille, en fin de compte. Je sais que les gens sont occupés et qu’il peut être difficile d’établir des liens, mais c’est tellement important. »
Il suggère également d’avoir recours aux soutiens disponibles par l’intermédiaire de Sara Riel, qui aident les familles à rester en contact et à soutenir leur proche dans son cheminement à travers la schizophrénie ou autres problèmes en santé mentale. « Nous savons que ce n’est pas évident de savoir quoi faire et comment faire, mais nous pouvons aider à trouver un moyen d’aller de l’avant, et il n’est pas nécessaire d’être référé. »1
Mme Layte est fière de la communauté qui s’est formée à Ellice Place et s’en remet à un moyen tout simple pour mesurer le succès du programme de logement avec services de soutien supervisé : « L’essentiel est de voir les bénéficiaires aller de l’avant dans leur parcours, et de constater le bonheur que ça leur procure. Leur joie et leurs sourires signifient tout pour nous. »
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1 Si vous souhaitez connaître les programmes de soutien disponibles à Sara Riel, veuillez cliquer ici.