Pour de nombreuses personnes au Manitoba, St.Amant est un prestataire de services sociaux qui possède un grand bâtiment en briques à Saint-Vital, niché sur les rives de la rivière Rouge. En réalité, St.Amant a beaucoup évolué au cours de son histoire et offre aujourd’hui divers services et soutiens pour répondre aux besoins des familles de toute la province.
« Le travail effectué sur notre campus principal de River Road est très important et significatif, mais il fait partie d’une constellation de services beaucoup plus vaste », explique Ben Adaman, directeur général de St.Amant. « Nous avons près de 80 foyers communautaires qui accueillent près de 200 adultes, et nous soutenons plus de 3 000 familles dont les enfants sont atteints d’autisme grâce à la gestion de cas que nous assurons au nom de la province du Manitoba. »
St.Amant propose également un placement à court terme pour les nouveau-nés qui se portent trop bien pour être à l’hôpital, mais qui ne sont pas tout à fait prêts à rentrer chez eux. Si St.Amant a toujours été un espace pour les petits enfants atteints de troubles du développement, il a approfondi sa relation avec le HSC Winnipeg Children’s Hospital depuis 2019 afin d’accueillir et de prendre soin d’encore plus de petits.

Leur programme Jordan’s Principle, conçu pour s’assurer que les enfants des Premières Nations ont accès aux services dont ils ont besoin dans leur communauté d’origine, dessert 700 enfants dans 53 communautés à travers le Manitoba.
St.Amant s’est toujours occupé des personnes ayant des troubles de développement, de la naissance à la fin de vie, mais comme une grande partie de la génération des baby-boomers commence à approcher du besoin de soins palliatifs, l’organisation a déployé beaucoup d’efforts pour créer les bons protocoles afin de s’assurer que le dépistage de la démence est approprié pour les personnes vivant avec des déficiences intellectuelles. La formation et l’accent mis sur les soins aux personnes atteintes de démence ont débuté vers 2019 et se poursuivent à ce jour.
Malgré le large éventail de services, Adaman reconnaît le fil conducteur qui les sous-tend : « St.Amant a été nommé en l’honneur d’une mère », explique-t-il. « Béatrice St-Amant voulait une vie meilleure pour son fils à une époque où les professionnels de la santé lui disaient qu’il devait être placé dans une institution. Elle a refusé et s’est occupée de lui elle-même, et d’autres ont fini par se joindre à sa cause. Lorsque son travail a été repris par les Sœurs Grises, elles ont continué à se demander si ce qu’elles faisaient était suffisant pour les personnes qu’elles soutenaient. Si ce n’était pas le cas, elles ont travaillé très dur pour y parvenir. »
Cet esprit de dignité continue d’imprégner toutes les décisions prises à St.Amant. « Les personnes atteintes de déficiences intellectuelles ou de troubles du développement ne sont pas malades par nature », explique M. Adaman. « Elles n’ont pas de maladie et n’ont pas besoin de vivre dans un établissement de soins. Elles méritent de vivre au sein de la communauté en tant que citoyen.ne.s à part entière, avec un plus grand degré de choix et d’autonomie. »
Le St.Amant d’aujourd’hui offre des services tels que l’éducation avec son école, la recherche avec son affiliation à l’Université du Manitoba, et la défense des intérêts des personnes qu’il soutient au sein des paliers gouvernementaux. Il continue à promouvoir le changement, comme Béatrice St-Amant et les Sœurs qui les ont précédées.
St.Amant s’est développé et a grandi au fil des ans, mais ses principaux objectifs restent les mêmes : aider les gens à vivre dans la dignité et l’inclusion, quelle que soit la définition qu’ils en donnent. « Qu’il s’agisse de préparer les jeunes enfants autistes à la maternelle ou d’offrir un répit aux familles, notre objectif est toujours de les accompagner pour les aider à avoir une bonne vie », conclut M. Adaman.